mercredi 25 novembre 2020

Terminologie

Le signifiant et le signifié… C’est terrible parfois comme les mots qu’on utilise peuvent amener ceux qui les écoutent à comprendre l’immense contraire de ce qu’on voulait laisser entendre. Le vocabulaire de cette crise sanitaire semble être la nouvelle victime de cette dérive terminologique. A l’heure où les vaccins contre le Covid-19 arrivent, un nouveau mot essaime : le testing. C’est anglais mais tout le monde comprend, puisque le préfixe renvoie au français : test. Et on a tôt fait de glisser vers la notion de « bêta-test », période d’essai d’un produit informatique avant sa publication. En gros : on compte sur les premiers utilisateurs pour essuyer les plâtres avant d’établir une version fiable. Et voilà qu’on s’enfonce dans le lexique de la « tech », où il fut un temps où les marchands de sécurité trifouillaient dangereusement les virus pour nous en protéger… A quel prix ?

dimanche 15 novembre 2020

Longtemps

Il va falloir « vivre avec le virus sur le temps long » assure Jean Castex dans Le Monde samedi. Le premier ministre travaille à des « règles » pour le pays jusqu’à l’arrivée d’un vaccin contre le coronavirus, cependant que la contestation des mesures de restriction continue. Et forcément, dans la tête des gens qui s’impatientent la phrase de Jean Castex taraude : ça dure combien de temps le temps long ? Alors il s’agit d’un concept utilisé en histoire, nous explique Wikipédia. Il a été créé par Fernand Braudel en 1949 dans sa thèse sur La Méditerranée et le Monde méditerranéen à l’époque de Philippe II où il introduit un nouveau concept permettant une approche nouvelle des faits historiques : la « longue durée ». Philippe II, né le 21 mai 1527 à Valladolid et mort le 13 septembre 1598 au palais de l’Escurial. Bref, si vous trouvez le temps long, va falloir encore patienter longtemps.

Uniques (ta mère)

Ainsi donc, les masques à usage unique ne le sont pas. Avec juste un peu d’huile de coude, du savon, de l’eau chaude et un fer à repasser, ils peuvent servir plus d’une fois. Et voici les fabricants qui voient leur croissance spectaculaire soudain menacée. Et ça n’est qu’un début : ils peuvent trembler. On ne va pas s’arrêter là. Si le masque à usage unique est plus robuste qu’on nous le disait, c’est une porte ouverte vers un monde où les idées les plus folles vont fleurir comme au printemps. On imagine déjà des petites recycleries sortir de vieilles machines à coudre pour tisser de grandes toiles avec ces masques raccommodés les uns aux autres dans une sorte de patchwork susceptible de devenir un nouveau textile. Manque plus qu’une grande griffe de la mode s’en empare pour sa prochaine collection et le tour sera joué : la revanche des masqués !