mercredi 27 janvier 2021

Et après ?

Le Français est râleur. En termes plus chics, on parle d’esprit critique, on invoque Voltaire, Zola, Descartes et les autres qui nous ont inculqué que tout ce qui n’est pas parfaitement démontré à l’aune d’une indiscutable logique est discutable, proie au doute, sujet aux révoltes, intellectuelles ou sociales. C’est culturel. On compte les gouttes des doses, la vitesse à laquelle ces dernières parviennent dans les centres de vaccination, la distance qui sépare les expectorations et les narines. On se demande si les laboratoires pharmaceutiques ne seraient pas en train de faire monter les enchères. On se surprend même, parfois, à frôler le conspirationnisme. Bref, on doute, on s’interroge, on remet en question. Et quand l’histoire aura fait table rase de ces moments sombres, quand on aura définitivement basculé dans le monde d’après, on se dira que c’était mieux avant.

jeudi 7 janvier 2021

Étiquettes

Ingrédients, quantité, identification du fabricant, conditionneur ou vendeur, date de consommation, lieu de provenance, numéro de lot de fabrication, nutriscore et bientôt écoscore… Elles vont vraiment devenir illisibles, les étiquettes. Cela dit, avec un peu de courage et de terrain, on peut faire pousser fruits, légumes et élever poules, moutons, lapins, cochons... Il faut juste se baisser pour semer et ramasser (ce que notre civilisation a de plus en plus de mal à faire) et parfois se hisser pour cueillir. Exercice physique chronophage, mais très bon pour la santé. Pour manger les bêtes, il faut aussi se faire à l’idée de les vider de leur sang, de les débiter et de passer un nombre d’heures conséquent en cuisine pour assurer leur consommation. Il faudra au préalable vérifier tout ce que ce petit monde absorbe est parfaitement sain en lisant bien les étiquettes de ce dont vous le nourrissez.

dimanche 3 janvier 2021

Genre

Comme a eu l’amabilité de nous l’expliquer l’Académie française le 7 mai 2020, « Covid est l’acronyme de corona virus disease, et les sigles et acronymes ont le genre du nom qui constitue le noyau du syntagme dont ils sont une abréviation. On dit ainsi la S.N.C.F. (Société nationale des chemins de fer français) parce que le noyau de ce groupe, société, est un nom féminin, mais le C.I.O. (Comité international olympique), parce que le noyau, comité, est un nom masculin. Quand ce syntagme est composé de mots étrangers, le même principe s’applique. » Sauf que d’aucuns se sont permis de continuer à dire « le Covid ». Cela dit, les variants récemment découverts en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud enterrent la question. On va devoir parler du Covid au pluriel. Reste à savoir si on y met un « s » à la fin ou s’il faut dire un variant ou une variante…