Qu'importe. Quand bien même les vierges effarouchées se cachent derrière le voile d'une déontologie transformée par les mites et les mythes en dentelle, on saura qui a fait combien avant d'avoir le droit de savoir qui a fait combien.
L'esprit moutonnier est ainsi fait dans cette corporation médiatique : une fois que le bélier a commencé à brouter l'herbe plus verte dans la pâture d'en-face, le troupeau suit.
Dimanche, dès que la première digue aura cédé, je vous parie que les autres lâcheront. Pourquoi ? Parce l'instinct des médias est grégaire et que surtout, "on ne va tout de même pas se laisser tondre l'audience de notre site".
Oui l'audience, les pages vues, les visiteurs uniques... C'est ça qui compte. Sur le Net, y'a pas de modèle économique, nous rabâche-t-on à longueur de conférences d'experts. Mais tous sont d'accord sur un point : faut faire venir des gens en masse, afin de vendre de l'espace publicitaire plus cher, sinon, ça sert à rien d'y être.
Il y a donc un modèle économique, celui de l'audience (comme sur les ondes), partagé par tous quand bien même il ne marche pas, vu qu'il ne nourrit pas son fournisseur de contenus.
Un jour, peut-être, on finira par redécouvrir que dans les urnes comme sur le marché, une bande de fidèles - aussi petite soit-elle - est plus efficace qu'un troupeau de zappeurs.
Mais pas demain. Demain, y'a encore dictature. La pire de toutes : celle du clic.
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