mardi 29 juin 2010

Un château en Espagne

Aujourd'hui, j'ai fait un truc extraordinaire : j'ai réussi à passer du monde virtuel au monde réel.

Comme j’avais un peu de temps libre, j’en ai profité pour passer des coups de téléphone à certains d’entre vous.

Des gens que j’aime bien. Nous nous sommes rencontrés ici et au fil des discussions, nous avons fini par échanger nos numéros de téléphone.

Pas deux secondes pour dire bonjour, non. Nous avons pris le temps de discuter, d'échanger, de nous livrer un peu.

De vieilles connaissances, mais aussi de récentes. Des fidèles au poste. Des gens arrivés il y peu.

Même aussi des gens qui ont fait un truc dingue : supprimer leur compte Twitter, comme ça. Je crois que ça valait la peine d'un coup de fil.

Vous savez quoi ? Je me suis rendu compte que ces gens que j'aime sur Twitter sont exactement pareils dans la vraie vie.

Ils sont sincères, tweetent avec conviction, disent ce qu’ils pensent. Même si ça doit déplaire, quitte à perdre du monde.

Nous sommes tous tombés d’accord là-dessus : c’est en s’affirmant, en s’assumant, que l’on existe vraiment, URL comme IRL.

Evidemment - je reviens à ceux qui ont supprimé leur compte - il y a des limites : les mêmes que dans la vraie vie.

La connerie, l’intolérance, le mépris peuvent conduire à des tweets inconsidérés ou des actes désespérés.

Alors oui, il y aura toujours des twittos qui cesseront de nous suivre, parce qu’ils ne nous aiment pas et c’est tant mieux.

Ils le feront d’autant plus facilement si nous tweetons honnêtement ce que nous pensons, croyons.

Mais pourrir une TL, si ça peut parfois être drôle, à la fin, ça peut s’avérer être une énorme connerie pour nous tous.

Car un compte qui disparait, c’est autant de mots qui ne viendront plus se mélanger avec les nôtres.

C’est un débat qui s’appauvrit, des discussions potentielles qui ne nous enrichiront pas.
Oui, c’est con, parce qu’on a tous a y perdre.

Mais bon. J’assume. je défendrai toujours la liberté d’expression : chacun a le droit de dire, de pourrir une TL.

D’autant que je me suis rendu compte en discutant avec ces gens que j’aime bien d’une évidence : on peut tweeter sans Twitter.

Il suffit de prendre le temps. Et ça fait du bien de passer du monde virtuel au monde réel.

Surtout pour se rendre compte qu’on ne s’est pas trompé en les suivant, parce qu’ils sont dans la vie comme dans leurs tweets : eux-mêmes.

Demain, je vais continuer : il y encore plein de numéros de téléphone à appeler. Il y a encore de la vie à vivre in real life.

http://www.youtube.com/watch?v=5NK0K3NKASM

Twitstory du 29 juin 2010 entre 23 heures et 23 h 45 sur la TL de @christreporter

lundi 28 juin 2010

Ce mec est un zamour

J'ai interviewé un people. Devinez qui m'a dit tout ça...

"Ce qui me plaît bien, c’est d’aller vers les gens, le partage, la main tendue, le respect de la différence."

"Pour moi, c’est superimportant, la joie du public. C’est comme ça depuis tout petit."

"Moi, vous le savez, je ne suis pas dans la presse people. Je suis une ligne de conduite : ne pas trop s’exposer."

"La télé, c’est une course de fond. Cela fait quinze ans que j’y suis."

"Je suis un peu issu du sérail sportif, j’ai fait les championnats du monde karaté quand j’avais 20 ans."

"Je suis Toulousain, j’aime le rugby. Au rugby, il y a toujours ce respect de l’adversaire."

"Il faut arrêter de penser que c’est chacun pour sa gueule. Tout seul, on n’est pas grand-chose."

"Vous me mettez sur une île déserte, au bout d’un quart d’heure, je commence à nager pour essayer d’aller trouver quelqu’un."

"Je crois qu’on revient de plus en plus à des valeurs humaines et familiales."

"Si j’en suis arrivé là, c’est parce qu’autour de moi il y a des équipes, des personnes responsables."

"Ensemble, c’est un des plus beaux mots de la langue française."

"Rien n’empêche les étincelles individuelles, mais à la base, il faut que le collectif soit fort."

Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est Jean-Luc Reichmann !

Twitstory du 27 juin 2010 entre 22 h 35 et 23 h 05 sur la TL de @christreporter

Travail

On a dit tellement de mal sur moi. Mais je ne souffre pas du tout. je suis très serein. Ces choses dites, c'est faux, archi faux.

L'administration contrôle sans mon autorité. Je ne suis au courant de rien. Cela ne me concerne en rien.

Les journalistes ne comprennent pas comment fonctionne cette administration.

Je ne regrette rien, j'ai fait tout ce qu'ont fait mes prédécesseurs ... Je n'ai rien fait de pire.

Ces sommes versées ? Du financement légal de la vie politique, rien d'autre, rien de mal.

Vous devez comprendre que nous ne vivons pas dans une République bananière.

Croire que je me suis empêtré dans une telle aventure, c'est penser que j'étais fou, ou que j'étais simplet.

Les journalistes font des articles absolument scandaleux. Tout cela est extraordinairement vicieux.

Monsieur voiture, je le connais depuis des années.

Si toutes les personnes qui dînent avec moi le font pour me demander de les aider, je vais manger à ma faim.

Je suis un homme des montagnes. Je ne suis pas invicible... Je suis peut-être une cible... Je suis fort...

Je ne suis qu'un ministre du travail mal fait.

Twitstory du 27 juin 2010 entre 23 h 45 et minuit sur la TL de @christreporter

vendredi 25 juin 2010

Une paille dans ma limonade

C'est l'histoire d'une rentrée scolaire dans une nouvelle école. On se sent tout petit. Minuscule. Terrorisé.

Il y a toujours des grands qui nous fascinent, mais qui nous font peur aussi. Leur mépris, leur distance, c’est impressionnant.

Alors on se fait encore plus petit. On écoute les grands causer et même si ce qu’ils disent n’est pas drôle, on fait semblant de rire.

On se dit que devenir copain avec les grands, c’est important : si les grands nous aiment bien, les petits nous respecteront.

Les semaines passent dans cette école. On grandit, on s’habitue. On a moins peur des grands. On s’est fait des copains.

On prend de l’assurance. Avec quelques bonnes blagues, on peut devenir un trublion. Avec de bons résultats, un exemple.

On peut se faire de vrais copains ou jouer à faire semblant. A l’école, il y a toujours des hypocrites, des fayots.

Le temps passe, les rentrées se suivent. On a pris de l’assurance. On entre dans la cour des grands.

C’est là que ça devient compliqué. On peut devenir tellement grand qu’on finit par regarder les petits de haut.

Le mépris et la distance on s’en souvient, c’est ce qui nous faisait respecter les grands quand nous étions petits.

Mais on le sait bien au fond de nous. Il y a une petite lumière qui éclaire notre conscience.

C’est parfois très furtif, mais clair : le méprisants, les fayots, les distants, on ne les aime pas. C’est pas honnête. C’est pas juste.

Parce qu’on a grandi, on sait que ça ne sert a rien de tricher, de faire semblant. On est comme on est, avec nos qualités, nos défauts.

On a compris que la meilleure chose à faire, c’est d’en tirer parti.

Genre : "Je peux pas t’aider à faire ta dissert’ : je suis nul en Français, mais je peux t’aider en maths".

Voilà, quoi. On a compris avec le temps qu’être sincère, c’est la meilleure façon de se faire de vrais copains.

Les vrais copains, ce sont d’ailleurs très souvent ceux avec qui on a appris ensemble.

Ils forment souvent une bande plutôt sympa pour accueillir les petits le jour de la rentrée.

Vous l’avez reconnue cette cour de récré ? C’est ici et maintenant, c’est Twitter.

Je suis resté le même gamin qu’au jour de mon premier tweet, quand je suis arrivé dans cette cour de récré.

Si j’ai grandi, c’est grâce à vous tous. Les engueulades, les remerciements, les conseils, tout ça m’a aidé à comprendre.

Comprendre le truc essentiel ici comme ailleurs : http://www.youtube.com/watch?v=MyEPQnG88B0

Twitstory du 25 juin 2010 entre 22 h 15 et 22 h 30 sur la TL de @christreporter

jeudi 24 juin 2010

Une valse

Les journalistes présentateurs utilisent une formule magique pour passer d’un sujet à un autre que rien de logique ne peut rattacher.

Les journalistes présentateurs utilisent cette formule magique quand ils sont embarrassés.

Par exemple, pour passer des manifestation pour l'emploi et les retraites aux états généraux du foot.

Oui, je suis en train de parler de l'actu. Nicolas Sarkozy sait très bien ce qu’il fait. Cette date, il ne l’a pas l’a choisie au hasard.

Il sait parfaitement qu’en période de contestation il faut occuper l’espace pour ne pas laisser le champ des médias libre à ses détracteurs.

Et si les retraites sont une réelle préoccupation des Français, la débâcle
de l’équipe de France en est une autre.

Les médias de masse se retrouvent donc à nouveau pris au piège. C'est le syndrome de Grenelle ou des état généraux.

On se souvient des Grenelles de l’environnement, de la fiscalité, de la
mer, de la recherche.

On a déjà vu des états généraux pour l’Outre-Mer, l’industrie, la presse et la restauration.

Cette mobilisation autour du football français fait partie d’une stratégie
de communication éprouvée.

Le pire pour Nicolas Sarkozy aurait été que les journaux ne parlent que des manifestants.

Il a donc tout bonnement essayé de regagner un peu de terrain médiatique. Et il a réussi. Les journaux font avec.

Bravo Nicolas : faire de la débâcle des Bleus une victoire politique, c'est fort.

Sans transition http://www.youtube.com/watch?v=lSSp6DyTFW4

Twitstory du 24 juin 2010 entre 22 h 45 et 23 heures sur la TL de @christreporter

mercredi 23 juin 2010

Aux armes et caetera

Les révolutions n’envoient pas de cartons d’invitation. Elles ne préviennent jamais.

Elles explosent là où on ne les attend pas. Et parfois, elles sont silencieuses.

Les révolutions éclatent à cause de détails. Une disette, le prix du pain qui augmente...

Un coup de sang. Un sentiment d’injustice. La défaite des Bleus est une révolution en puissance.

Elle vient bouleverser l’ordre établi. Le contexte est favorable et sans le savoir, certains ont servi la cause révolutionnaire.

Lancer une pétition réclamant que leurs primes soient reversées aux football amateur était une parfaite idée contre-révolutionnaire.

Qu’elle soit signée par des dizaines de milliers de crétins, péquins, ministres ou chefs d’Etat ne changera pas sa nature : une ineptie.

C’est juste la vue d’un esprit étroit : pour devenir révolutionnaire, populaire et non populiste, cette idée aurait dû être murie, aboutie.

Il aurait fallu avoir l’intelligence de demander à tous ceux qui profitent du football professionnel de se saigner après la défaite.

Des états généraux, idée révolutionnaire. Allons-y. Jusqu’au bout. Posons toutes les questions.

Qui a pourri le foot professionnel ? Bernard Tapie ? Son avocat d’alors aujourd’hui ministre ?

La Française des jeux, les droits de retransmissions, les sponsors, les annonceurs, les Fédérations ?

Demander aux Bleus de renoncer à leurs primes était une idée d’une bassesse absolue.

C’était comme demander de refaire le procès de Nuremberg en n’appelant à la barre que les cheminots qui ont convoyé les déportés.

Ne pas avoir une vue d’ensemble, une capacité à comprendre les conséquences en analysant les causes est une faute inexcusable.

Venir s’en enorgueillir sur les réseaux sociaux sans jamais prendre la peine d’y débattre avec les contradicteurs est un facteur aggravant.

Pour une bonne révolution des esprits, rien de tel qu’une succession d’actes symboliques.

L’éviction d’humoristes libres du service public de l’information payés en partie par la redevance est un signal fort.

Lever l’impôt pour assurer nos droits et nos libertés, c’est un sacrifice que nous sommes tous prêts à consentir.

Si c’est pour financer l’injustice, pouvons-nous l’accepter ?

Revenons aux Bleus : leur aventure, si elle avait été heureuse, aurait détourné nos regards du quotidien.

Un plan de rigueur annoncé pour la rentrée...

Une réforme des retraites par un ministre dont la rigueur budgétaire ne semble plus avoir d’égale que celle, cadavérique, de sa crédibilité.

Le rideau de fumée footballistique de la France devait masquer ces réalités. Il s’est dissipé.

Institutionnaliser l’analyse des causes de la défaite ne sert qu’à l’entretenir, ce leurre médiatique.

Plus de fumée. Vue sur des réalités choquantes. Une manifestation ? On ne sait plus si le pavé est fécond en révolutions.

Mais les révolutions explosent là où on ne les attend pas. Sur les réseaux sociaux, là, il y a le feu.

Les réseaux sociaux, c’est un peu comme les banlieues sensibles : des zones de non droit où vivent des gens dangereux.

Les pouvoirs publics en ont peur, les pompiers n’y vont plus, les élus n’osent pas s’y aventurer. Dommage.

On y aime l’invective, l’humour, le dialogue, la contradiction. On y déteste les idées reçues, la censure, l’ordre établi.

Mais on y est prêt à se suivre et se croire, une fois qu’on a fini de se contredire, pour échanger les idées.

Lancez les pétitions les plus populistes jamais inventées. Faites tous les états généraux que vous voudrez.

Faites croire aux Français que seuls les joueurs sont responsables de la défaite...

Que si le pouvoir n’est pas respecté, c’est à cause des humoristes.

Les réseaux sociaux, c’est une peu comme le Tiers-état : faut écouter.

En hommage à Serge http://www.youtube.com/watch?v=mLq7EcvRaf0

Twitstory du 23 juin 2010 entre 22 h 45 et 23 heures sur la TL de @christreporter

lundi 21 juin 2010

Bande de guignols

En ces temps troublés, la question se pose : comment assurer la réussite de nos enfants.

La première chose qui peut nous venir à l'esprit est de leur inculquer des valeurs d'amour, de solidarité, de respect...

C'est une très mauvaise idée. Le monde est devenu sauvage, dangereux, seuls les plus forts survivront.

Il faut remettre à plat le système éducatif. Bouleverser les valeurs. Prendre des risques, pas des précautions.

Si vos enfants ont une culture générale déplorable et que seules les séances de récré et de sport les intéressent, c'est pas grave.

Si vos enfants ne respectent pas les règles, s'ils ont tendance à abuser des gros mots, à parler mal, ça n'est pas une catastrophe.

S'ils se battent avec leurs camarades, s'ils insultent leurs enseignants, surtout pas de panique : ça peut être un atout.

On peut faire une belle carrière carrière en passant par l'école buissonnière. Il faut simplement travailler dur.

Oui, on peut vivre en faisant le guignol à condition d'être excellent. On peut même devenir riche.

Vos chérubins vous poseront une question existentielle : " Comment ça, on peut gagner de l'argent en faisant le guignol ? "

Ne soyez pas effrayés, assumez la réponse : " Oui, car des gens, même pauvres, sont prêts à payer pour voir les guignols en action ".

Le moment sera alors venu de développer le sens des affaires de votre progéniture, essentiel pour en faire de parfaits guignols.

Si les gens veulent voir les guignols, ils doivent payer. Il faut inviter les médias à en parler. Trouver des partenaires.

Les bénéfices permettront de rémunérer les guignols et de faire de la publicité dans les médias. On ne sait jamais, ça peut servir.

Il est clair qu'a ce moment de la conversation, vos enfants pourront vous poser des questions sur la vie affective du guignol professionnel.

Ecartez tout de suite ces considérations sentimentales : un guignol professionnel est assez riche pour s'acheter de l'amour.

Si, a ce moment crucial, vos enfants vous disent : " Oui mais si on ne respecte pas les règles, si on parle mal...

Si on se bagarre tout le temps, si on insulte les profs, si fait du chantage aux médias...

Si on profite de son argent pour acheter les gens, si on profite du malheur des autres, c'est mal.

Si vos enfants osent vous dire des choses pareilles, ils n'ont aucune chance de devenir des guignols riches.

Ni sur les terrains de foot, ni sur la scène économique, politique ou médiatique.

Twitstory du 21 juin 2010 entre 22 h 30 et 23 heures sur la TL de @christreporter

samedi 19 juin 2010

Traitres

La trahison fait partie de l'histoire du monde, de nos histoires, de la nature humaine.

Judas Iscariote avait beau être apôtre du Christ : selon les évangiles, il a facilité l'arrestation de Jésus.

Alcibiade avait beau être « d'un aspect aimable et charmant », comme le confiait Plutarque, il a trahi Athènes.

Brutus ! Jules César avait confiance en lui. C'était le fils de sa maîtresse Servilia, peut-être le sien aussi. 23 coups de poignard !

Isabeau de Bavière a vendu la France à la perfide Albion. Le Grand Condé s'est vendu aux Espagnols.

Laval, Pétain et l'Allemagne nazie. Qui a balancé Jean Moulin ? A quoi jouait François Mitterrand ? Le général de Gaulle était-il un saint ?

Ces trahisons historiques baignaient dans le sang, le secret des dieux, les lettres scellées, les conjurations.

De nos jours, la trahison subsiste évidemment, mais sa nature a changé. Son intérêt aussi. La trahison se fait mesquine.

François Mitterrand a fait un beau retour sur la scène des trahisons en faisant goûter le caviar à la gauche.

Mention spéciale à Nicolas Sarkozy et Edouard Balladur pour l'ensemble de leur oeuvre sur la Chiraquie.

Félicitations du jury à Eric Besson de la part du peuple de gauche.

Autres temps, autres méthodes. Le traitre moderne, c'est celui qui balance l'info confidentielle sur le Net.

Le traitre contemporain laisse tourner la caméra pendant que l'homme de pouvoir se lâche. Un de ses complices met les images en ligne.

Le traitre, de nos jours, s'offusque des gros mots dits sur son antenne par un de ses collègues : il veut sauver les enfants qui écoutent.

Les traitres quotidiens sont aussi photographes : ils volent des images à des personnes publiques qui font semblant d'avoir une vie privée.

Le traitre moderne, quand il joue au foot, n'hésite pas à révéler à la presse les trahisons de son propre camp.

Les nouveaux traitres vont jusqu'à à bouleverser l'ordre mondial des choses de la #worldcup en balançant les noms d'oiseaux qui volent.

Je ne sais pas qui a trahi les engueulades des Bleus, mais je suis convaincu que les Bleus ont trahi la France.

Aujourd'hui, les traitres qui nous entourent nous indiquent où sont les enculés, les pauvres cons.

J'ai aussi des confrères qui balancent des affaires sur les politiques dont le pouvoir en place veut se débarrasser.

Certes, leurs trahisons ont parfois un intérêt beaucoup plus relatif que celles de Judas Iscariote ou de Brutus.

Mais je suis certain les traitres modernes sont toujours aussi bien récompensés pour leurs trahisons que leurs aînés.

Bande d'enculés de traitres, sans vous, le monde serait différent. Peut-être meilleur, mais peut-être pire.

Twitstory du 19 juin 2010 entre 22 h 30 et 23 heures sur la TL de @christreporter

vendredi 18 juin 2010

#vendrediconfession

J'ai souvent envie de voir les citoyens se lever pour reprendre le pouvoir parce que je crois qu'ils en sont capables #vendrediconfession

Les larmes me montent souvent aux yeux devant les scènes de violence, les injustices. Ensuite, j'ai envie de me battre #vendrediconfession

Une fois dissipées les larmes, la haine que je ressens contre les auteurs de violences et d'injustices grandit #vendrediconfession

Ma haine est telle qu'une fois le combat livré, je me demande si je n'ai pas été auteur de violences et d'injustices #vendrediconfession

Twitstory du 18 juin 2010 entre 20 h 45 et 21 heures sur la TL de @christreporter

jeudi 17 juin 2010

Métaphysique du tweet

Il nous arrive parfois d'être pris d'angoisses sur le sens de nos TL respectives.

Qu'est-ce que je tweete ? Pourquoi est-ce que je follow, j'unfollow, je bloque ou je déclare en spam ?

Pour quelles raisons ne suis-je pas suivi par par ceux que j'aime et que je suis ?

Ne pas suivre ceux qui m'aiment et me suivent, est-ce mal ?

Qui vais-je mettre sur ma liste pour le Follow Friday ? Ceux que j'aime ou ceux dont je veux obtenir l'amour ?

Qui va penser à me mettre sur sa liste ? Dois-je faire des #FF en retour ? Existe-t-il un stade oblatif sur Twitter ?

Est-ce que je tweete ce que je pense vraiment, ce que j'aime, ce que je déteste, ce que je suis ?

Est-ce que ça n'est pas plutôt la norme sociale et mes conditions matérielles d'existence qui me dictent mes tweets ?

En ce jour de bac philo, j'ai posé ces questions à quelques grands esprits que je follow depuis la terminale. Quelques conseils.

Pendant que je voulais penser que tout tweet était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose.

La production des tweets est d'abord directement et intimement mêlée au commerce des hommes : elle est le langage de la vie réelle.

Celui qui feint de vouloir supprimer son compte Twitter sans effroi ment. Tout homme craint de le faire.

J’ai donc pris grand soin de ne pas tourner en dérision les twittos, de ne pas les déplorer ni les maudire, mais de les comprendre.

Car le tweet est à la fois un objet qui se produit d’une certaine manière et qui, d’autre part, a une utilité définie.

On ne peut pas supposer un homme - ou une femme - qui produirait un tweet sans savoir à quoi il va servir.

Nous dirons donc que sur Twitter, l’essence précède l’existence.

C'est notre ça qui nous fait parfois aimer certains tweets que notre surmoi réprouve.

C'est notre surmoi qui nous pousse à unfollower des twittos que notre ça désire pourtant suivre.

Mais l'homme a besoin de tweeter ce qu'il y a de pire en lui s'il veut parvenir à ce qu'il a de meilleur.

Tweeter, ce n'est pas unifier, rendre familière l'apparence sous le visage d'un grand principe.

Tweeter, c'est réapprendre à voir, diriger sa conscience, faire de chaque image un lieu privilégié.

Même si chaque matin, il doit faire de nouveaux tweets pour ne pas disparaitre, il faut imaginer le twittos heureux.


Twitstory du 17 juin 2010 entre 22 h 30 et 23 heures sur la TL de @christreporter

mercredi 16 juin 2010

Papy et mamy travaillent tard

Quand on sera vieux, on aura des tas d’histoires à raconter à nos petits-enfants. Nous aurons vécu tellement de choses surprenantes.

La chute du mur de Berlin, l’effondrement des blocs Est et Ouest, les idéologies en miettes, la pensée unique.

Lech Walesa, Margareth Thatcher, Nelson Mandela, Indira Ghandi, Mikhaïl Gorbatchev, Hu Yaobang...

La fin des Trente glorieuses, les chocs pétroliers, le dérèglement des marchés, le retour du chômage de masse.

Cette incroyable scène d’adieu de Valéry Giscard d’Estaing : " Au revoir " et ce long plan sur la chaise vide.

La naissance d'un monstre aussi : le sida. Philadelphia. Tom Hanks dans le rôle d'Andrew Beckett.

L’arrivée au pouvoir en France de la gauche, les ministres communistes, la fuite des capitaux.

Les premiers téléphones portables. Vous n’allez pas le croire, les enfants, comment ils étaient lourds.

Les Sex Pistols, Cure, Simple Minds, U2, Nirvana, Prince, Rage against the machine, Noir Désir, les Beastie Boys, MC Solaar, les B 52...

La France victorieuse en Coupe du monde de football ! Non, pas en 2010 ! C'était en 1998.

La mort de Coluche, le suicide de Pierre Bérégovoy, Karol Wojtyla victime d'un attentat.

Les Francs ! Eh oui, les petits loups, notre argent de poche, c’était pas des euros.

Belfast, Srajevo, Jerusalem, Koweït City, Johannesburg, Berlin Est, RER B Saint-Michel, San Salvador...

Et le bug de l’an 2000 ! On a cru que le monde allait s’arrêter. C’était terrible. Et puis hop, le 1er janvier : il a continué de tourner.

Les attentats du 11 septembre 2001, Ben Laden en mobylette, les guerres saintes des Bush père et fils.

Les pommes de Jacques Chirac, les pièces jaunes de Bernadette, le téléphone portable de Claude qui sonne tout le temps.

On a même vu entrer un noir à la Maison Blanche, oui, avec toutes les rock stars de la planète pour son investiture.

Et la guerre des OS, oui : Bill Gates tué par Steve Jobs et à la fin, c’est Richard Stallman et Linus Torvalds qui gagnent.

Des histoires d’amour aussi : Nicolas, Cécilia, Carla, on pourra même leur faire écouter ses chansons pour les endormir.

Twitter qui remet à zéro les comtes ou qui efface tous les tweets : on y était ! On leur racontera ça aussi.

C’est certain, quand nous serons vieux, nous aurons des tas d’histoires à raconter à nos petits-enfants.

Sauf que quand ils iront se coucher, au train ou file l’âge de nos départs en retraite, on sera encore au boulot.

Twitstory du 16 juin 2010 entre 23 heures et 23 h 20 sur la TL de @christreporter

#retraites

Ne seront pas touchés par la réforme des #retraites : Dominique Strauss-Kahn (né en 49), Jean-Marc Ayrault (né en 50).

Ne seront pas touchés par la réforme des #retraites : Martine Aubry (née en 50) et François Bayrou (né en 51).

Passent au travers des gouttes de la réforme des #retraites : Ségolène Royal (née en 53), François Fillon (né en 54).

Passent au travers des gouttes de la réforme des #retraites : François Hollande (né en 54), Nicolas Sarkozy (né en 55).

Devront travailler un peu plus longtemps pour leurs #retraites : Éric Woerth (né en 56), François Chérèque (né en 56), Georges Tron (né en 57).

Devront travailler un peu plus longtemps pour leurs #retraites : Bernard Thibault (né en 59) et Laurence Parisot (née en 59).

La grande majorité des électeurs nés les années suivantes leur souhaitent de bonnes #retraites

Twitstory du 16 juin 2010 entre 12 h 15 et 12 h 30 sur la TL de @christreporter

mardi 15 juin 2010

Maroquin d'injustice

La vie de la cité sans elle, c'est comme un cornet de frites sans chipolata.

Tiens d'ailleurs : rattachons la Belgique à la France. On la sentira moins lointaine.

Une poupée de cire, ça ne suffit pas. Il nous faut de la chair, des petites phrases, une vision.

La forme comptait autant que le fond. Superficielle, souvent, mais classe, toujours.

Un peu de beurre sur les biscottes dans le café des Français. De la confiture pour les cochons.

Zélée, loyale, taillable et corvéable. Et puis ces fabuleux mystères, cette immaculée conception.

Papas putatifs et secret bien gardé. Un seul homme pour le porter, mais combien en frissonnent encore ?

Parturiente menacée, princesse déchue, chassée, exilée, privée de carrosse et de laquais.

Hier promise au trône de Lutèce, c'est François le Fion qui serait aujourd'hui le prétendant préféré.

Elle était la muse de Nicolas le Premier, son inspiration, sa quintessence. Il n'a pas voulu l'admettre.

Il a préféré l'écarter. Même ses fidèles convoitent aujourd'hui sa place.

Depuis son départ, un mal le ronge. Ses mots n'ont plus de sens. Il préfère se taire.

Oui, une femme. Tailleurs, bijoux, sourires et décollements de racines maghrébines.

La voilà réduite au rôle de dame de coeur dans un vulgaire jeu de cartes.

On imagine déjà son succès dans la pénitentiaire, les bistrots ; dans les mains des taulards, des pochtrons.

Heureusement, il reste Johnny, qui qui n'a pas oublié, ce soir, de l'inviter pour fêter ses 67 ans, comme l'année dernière.

Il y a du beau monde. Des amis, des traitres. Nicolas le Premier est attendu. Est-ce qu'elle aura la force de l'affronter ?

C'est un événement qui ponctue une année foireuse, mais c'est Johnny. C'est un exilé fiscal, mais c'est people.

Quelques flutes et on se met sur les rails : on finit par être à l'aise pour dire ce qu'on a sur le coeur.

Est-ce qu'elle va lui dire les mots qui tuent, ceux de la revanche, ceux d'une femme bafouée ?

Un anniversaire de Johnny, c'est un peu comme une soirée de victoire au Fouquet's. C'est comme un cornet de frites avec chipolata.

On fait la bamboula jusqu'au bout de la nuit et le lendemain, on a la tête dans le PAF.

Nous ne t'en tiendrions pas rigueur : ça serait assez majestueux. Eschyle, Sophocle et Euridipe apprécieraient.

Après ce qu'il t'a fait subir, Rachida, tu peux lui coller une paire de baffes, à Nicols le Premier.

Sources d'inspiration : http://tux-pla.net/23h | http://tux-pla.net/23i | http://tux-pla.net/23j | http://tux-pla.net/23k

Twitstory du 15 juin 2010 entre 22 h 15 et 22 h 30 sur la TL de @christreporter

#pannepolitique #retraitemédiatique

Le mouvement de grève à l'UMP est largement suivi : pas d'annonces fracassantes, pas de polémiques. Calme plat dans les rédactions.

Le mouvement de grève de l'UMP est largement suivi dans l'opposition : pas de réaction, forcément. #pannepolitique

On m'informe qu'à cause d'une panne de fax, les rédactions n'ont pas été informées du préavis de grève déposé par l'UMP et le PS.

Petit rappel donc, du communiqué de l'intersyndicale UMP-PS : " Suite aux menaces que laissent peser les déclarations de Bernard Accoyer...

...sur nos garanties et nos droits à une retraite décente, nous appelons l'ensemble du personnel politique, professionnel ou intermittent...

...l'intersyndicale UMP-PS appelle donc l'ensemble des personnels à ne formuler aucune déclaration susceptible...

...de faire réagir les médias tant qu'ils n'auront pas décidé de parler de notre mouvement social "

Twitstory du 15 juin 2010 entre 13 h 30 et 14 heures sur la TL de @christreporter

lundi 14 juin 2010

@JJBourdin_RMC #faispaslemalin

Cher @JJBourdin_RMC Je vous écris cette petwitte lettre pour tirer - sans boulets rouges - les choses au clair sur votre info du matin.

Twitter est ainsi fait : nous sommes plusieurs à avoir réagi. Nous attendons toujours votre réponse.

Vous affirmez sur Twitter qu'Alexandre @bompard a commencé à plier ses affaires, direction France Télévisions.

@JJBourdin_RMC Vous maintenez votre tweet du 21 avril. J'ai beaucoup de respect pour ceux qui ont de la constance.

Jusque-là, ça ne me posait pas de problèmes. Sur Twitter, nous jouons tous - moi aussi - à ce petit jeu depuis quelques semaines.

Ce qui me turlupine, en revanche, ce sont vos commentaires ce matin à l'antenne http://tux-pla.net/22u

Vous avez juré à vos auditeurs qu'Alexandre Bompard avait vidé son bureau vendredi.

Mon camarade @guybirenbaum n'est certes pas journaliste, mais ça ne l'empêche de vérifier les infos, lui.

Il est un peu sanguin, mais moi j'aime ça. Et en vous entendant, son sang n'a fait qu'un tour. Le mien aussi.

Ni une ni deux, il a demandé à visiter le bureau d'Alexandre @bompard et le résultat, vous le connaissez.

Je cite : « Je sors du bureau d'@bompard, cher @JJBourdin_RMC. Contrairement a votre info, zero déménagement. On vous aurait menti ! »

En parler sur Twitter est une chose. Faire croire à vos auditeurs que vous en avez la preuve en est une autre.

Vous allez me dire que c'était une métaphore, une façon d'illustrer le fait qu'il est pressenti pour la présidence de #francetelevisions

Vous me ferez peut-être remarquer que de nos jours, quand on change de fonctions, on déménage seulement son ordinateur portable.

On peut même avoir pris soin de laisser son bureau au dessus des nuages : le cloud computing, ça fonctionne.

Ou alors à l'ancienne : on recopie ses données sur une clé USB ou un disque dur externe.

Et là, vous êtes en train de vous dire : « c'est qui ce trou du cul de province qui vient me donner des leçons ? »

Ben oui, c'est vrai, je suis un « trou du cul de province » qui essaie de faire son boulot. Et nous sommes plusieurs dans ce cas.

Nous sommes plusieurs à nous intéresser à la question, par curiosité ou parce que c'est notre métier.

Et comme on joue collectif, ça nous avait permis de faire le boulot comme il faut http://twitpic.com/1wopxl

C'est tout bête, mais tant que notre cher Alexandre @bompard ne dit rien, sa nomination reste une #rumeur

Ce qui me gène par dessus tout dans votre façon de présenter cette info, c'est le côté un tantinet poujadiste.

Genre : « Attention, chers concitoyens, Nicolas Sarkozy fait main-basse sur les médias ».

Oui, notre cher président de la République fait tout depuis trois ans pour contrôler l'info. Tous les chefs d'Etat le font.

Je crois cependant qu'il y là une vision réductrice : un président de chaîne ou un patron de presse reste comme vous et moi un homme libre.

Aussi parce que, que l'on soit OS ou patron, ça n'est pas parce qu'on a passé un entretien d'embauche que le contrat est signé.

Je crois que les jeux de rôles du château sont tels que les intéressés eux-mêmes ne sauront rien jusqu'au moment de l'annonce.

Admettons l'hypothèse de la short list à trois noms. Oublions Patricia Langrand avancée un temps par @Eberretta

Nous avons tous pu procéder par élimination : si Rémy Pfimlin remplace Jérôme Clément à la présidence d'Arte ( selon @renaudrevel ) ...

Si Patrick de Carolis s'est grillé en s'entêtant à vouloir maintenir Patrice Duhamel ...

Ne reste qu'Alexandre @bompard … Mais qui peut aujourd'hui affirmer qu'il sera nommé demain ? Vous ?

Alors trois possibilités, cher @JJBourdin_RMC 

Soit vous tenez directement vos infos de Nicolas Sarkozy et j'ose pas imaginer ce qu'il vous demande en échange.

Soit vous avez réussi à faire installer des webcams dans dans le bureau d'Alexandre @bompard et on nage en plein Watergate.

Soit vous êtes comme nous tous : on ne sait pas. On suppute autour de fortes probabilités.

Votre tweet du matin et celui du 21 avril ont de fortes probabilités d'être confirmés dans les jours qui viennent.

Mais ce matin, c'était du vent. Et ça a fait froid dans le dos des salariés d'Europe 1 et de France Télévisions.

Twitter est ainsi fait, cher @JJBourdin_RMC  : quand on reçoit des messages, c'est mieux d'y répondre.

#faispaslemalin

Twitstory du 14 juin 2010 entre 23 heures et 23 h 30 sur la TL de @christreporter

dimanche 13 juin 2010

La guerre des leurres

Dans l'espace numérique existe un lieu où les oiseaux peuvent déployer leurs ailes, libérer leurs plumes. On appelle ça la cuicosphère.

Chacun peut y cuitter comme bon lui semble. C'est une liberté précieuse.

On y trouve toute sorte d'espèces : des perroquets qui répètent, des pigeons qui attendent les miettes, des moineaux qui picorent.

Parfois des tourtereaux convolent, des martins-pêcheurs sortent de très belles prises. Mais pour la plupart, il s'agit d'oiseaux migrateurs.

Car la cuicosphère est en perpétuel mouvement. C'est sa nature.

Tous cherchent et beaucoup suivent pour trouver des cieux cléments et de la nourriture.

Ces migrations sont toujours dangereuses : parcourir de nouveaux territoires. Affronter les prédateurs, les aléas météorologiques.

Alors la plupart des migrateurs de la cuicosphère cherchent un congénère pour leur montrer le chemin : le meneur.

Certains meneurs sont officiellement désignés car c'est leur métier : ils ont la carte.

D'autres meneurs n'ont pas de carte, mais connaissent très bien le chemin.

La plupart des migrations, subies ou voulues, se passent sans encombre. Mais certaines sont... Incertaines.

Car il arrive que des meneurs, avec ou sans carte, indiquent à leurs ouailles de fausses directions.

Ce sont des meneurs facétieux. On les appelle les droleurs, par opposition aux meneurs austères, qui ne sont jamais facétieux.

Dans la cuicosphère, la plupart des migrateurs facétieux suivent les droleurs, en sachant ce qu'ils font : des facéties.

Dans la cuicosphère, certains les suivent, ces droleurs, en ne sachant pas qu'ils sont droleurs : ils risquent de se perdre.

Ils sont induits en erreur du fait que certains droleurs sont des meneurs avec une carte.

C'est un comportement qui fâche les meneurs austères, soucieux de ne pas induire les ouailles en erreur, comme @zaraA @xternisien

C'est le cas de @florencedesruol : meneuse austère sans carte.

Aux antipodes de Florence : @vincentglad : meneur droleur avec carte.

De plus en plus souvent, ces deux meneurs se prennent le bec.

Certaines ouailles en rient, d'autres en pleurent. Certaines suivent, d'autres sont dupes.

Florence a volé dans les plumes de Vincent. Et Vincent a volé dans les plumes de Florence.

Chacun a fait appel à ses ouailles, pigeons ou meneurs, pour grossir les troupes au combat.

@florencedesruol compte sur @zaraA @xternisien @Dugomo @delphine_d @maxitendance @mancioday @unautrecompte

@florencedesruol compte aussi sur @xoxobcapucine @cyrilpaglino @william_rejault @jcferaud @isabelleotto @rosselin @irisgaudin

@vincentglad compte sur @alexhervaud @krstv @fluc @alphoenix @abstraitconcret @esperluette @chamoi @moom_blog @lucille_h

@vincentglad compte aussi sur @Vadim_Poulet @desgonzo @rafluo @smvhr @HenryMichel @norabz @johanhufnagel

Enfin, c'est ce qui se dit sur les soutiens respectifs de @florencedesruol et @vincentglad

Peu importe. Jusque là, leurs prises de bec faisaient partie du décor ordinaire de la cuicosphère.

Jusqu'à cette guerre des leurres. Car les meneurs excédés créent parfois des leurres, pour qu'eux et leurs ouailles puissent se défouler.

Une guerre qui a fait des cuicmorts dans la cuicosphère.

Nous avons ainsi assisté à la naissance, la mort et la résurrection de @twittpoubelle

A la revanche de @mixbeat suivie de l'envol des leurres: @mixbite @mixboul @mixbet @meaxbite @mixteub

Une guerre qui est probablement allée trop loin de l'esprit des droleurs premiers avec la naissance et la mort de @_GLADiator__

Après un dernier cuitt concernant @annaminou

Pourtant @amauryguibert meneur avec carte était intervenu quelques jours plus tôt pour siffler la fin du match.

« Nos fins de journée sont souvent pourries par les clashs de @florencedesruol et @vincentglad », écrivait-il.

@dreamzdealO m'a dit : « C'est simple. Pour le bien de sa TL, il faut éviter de suivre à la fois @florencedesruol et @vincentglad »

J'aime beaucoup @dreamzdealO mais je ne suis pas d'accord : je veux continuer à faire cohabiter les deux sur ma TL.

@vincentglad : oublie @florencedesruol - @florencedesruol : oublie @vincentglad

Il y a assez de place dans l'espace aérien de la cuicosphère pour éviter les collisions entre droleurs et austères.

J'aime les droleurs et les austères, avec ou sans carte. Mais j'aime pas quand ça sent l'oeuf pourri dans la cuicosphère.

Twitstory du 12 juin 2010 entre 23 heures et 23 h 30 sur la TL de @christreporter

vendredi 11 juin 2010

Trafiquant de biches

Ce soir, je vais raconter une histoire dans l'air du temps. Je vais parler de la coupe du monde.

Je vais raconter l'histoire d'un des acteurs majeurs de cette coupe du monde.

Regarder France Uruguay sur un écran de télé, il n'avait pas mérité ça. En plus, juste avant, il avait pris une douche.

Mais il n'aime plus les douches. Il ne supporte plus l'odeur du gel douche.

Il aurait dû être en Afrique du Sud pour le Mondial. Tout était prévu. L'acces VIP, le palace.

Après tout ce qu'il a fait pour eux, ne pas être avec les Bleus, c'est injuste.

Mais il est coincé là. On lui a interdit d'y aller. C'est comme ça. Il est tricard.

Tout ça à cause de cette histoire de biches. Espèce protégée, pas le droit de les revendre.

Lui, il dit qu'il ne les revendait pas, qu'il était juste éleveur et dresseur, c'est tout.

Après, ceux qui voulaient en adopter, c'était parce qu'il voulait leur faire plaisir.

Ah décidément, cette odeur de gel douche, il ne la supporte plus. C'est vraiment un mauvais souvenir.

C'est à cause des douches collectives. Fallait pas faire tomber le tube de gel. C'était mauvais, ça.

Tous ces mecs, autour, qui le reluquaient, c'était désagréable. Alors évidemment, quand il laissait tomber le tube de gel douche...

C'était insupportable, cette façon qu'avaient ces mecs de le regarder, comme s'il était à prendre.

Mais France - Uruguay sur un écran de télé, quand même, ça lui fait mal aux fesses. Tout ça à cause des biches.

Il se dit qu'elles étaient bonnes à prendre, ces biches, qu'il na rien fait de mal, que les mecs sont comme ça.

Il se dit qu'il a été plutôt sympa avec eux : ils voulaient de la biche, il leur a présenté de la biche.

Passer un mois et demi à l'ombre des fresnes, à cause des biches, c'est pas comme ça qu'on traite une star en puissance.

Sa place, ce soir, c'était en Afrique du Sud, dans un palace, avec une suite, un water bed et une immense salle de bain.

Mais pas de douche. La douche, ça lui rappelle de mauvais souvenirs. Se faire prendre comme une biche, c'est pas son truc.

Son truc, à Abou, c'est les stars du foot et les biches. Proxénétisme aggravé ! Et quoi encore ?

Twitstory du 11 juin 2010 entre 21 h 30 et 22 h 30 sur la TL de @christreporter

jeudi 10 juin 2010

Vieille histoire d'un monde en guerre

Ce soir, je vais réveiller une vieille histoire, celle d'un monde en guerre, celle de la haine ordinaire.

Les soldats ouvrent le feu, exécutent les patients, les médecins, les infirmières.

L’image se brouille, puis redevient nette. On devine que la scène est tournée depuis le dessous du lit.

On entend un enfant crier en langue arabe : « Maman, papa. »

Juliette a collé à ces images un extrait du journal de l’époque, montrant l’hôpital après le massacre.

La voix du journaliste explique qu’il s’agit d’une attaque des troupes islamistes. Dans la foulée, Juliette apparaît.

Elle commente : « Cette scène a été filmée avec un téléphone portable par un des patients de l’hôpital, Hamid,

qui a eu juste le temps de les transmettre à son frère aîné, Hiram,

avant d’être abattu, ainsi que son père et sa mère, qui étaient venus prendre soin de leur enfant.

Hamid avait 16 ans et Hiram, 18. Il a appris qu’il était soudain devenu orphelin, par des images, sur un téléphone.

Hiram a alors cherché asile chez les Frères de Saqqarah, qui l’ont élevé.

C’est ainsi qu’un gamin s’est radicalisé pour mener la lutte, une lutte née d’une imposture,

un coup monté, massacre truqué pour raviver les plaies d’un conflit en voie d’apaisement.

Suit une interview d’Hiram, qui fixe la caméra : « Mes frères semblaient avoir trouvé la voie de la sagesse.

Les fortunes du pétrole s’investissaient dans la région, assurant son développement, de plus en plus d’enfants étaient scolarisés.

On parlait de paix au Proche-Orient. Mais alors que les braises de notre haine s’éteignaient, vos soldats ont soufflé dessus.

J’ai passé de longues heures à me demander pourquoi. Un jour, j’ai fait un songe qui m’a éclairé.

J’ai rêvé qu’il n’y avait plus de guerre chez nous, mais un mal bien plus grave chez vous.

Cette guerre ayant cessé, vous étiez obligés de vous regarder en face,

forcés de comprendre que nous ne sommes pas les coupables de tous vos maux,

que ce qui cause la fin de votre civilisation est à chercher dans votre civilisation... »

La suite ici http://tux-pla.net/229 C'est libre, gratos. Mon cadeau pour vous qui supportez mes digressions sur vos TL sans m'unfollower (-:

http://www.inlibroveritas.net/telecharger/ebook_gratuit/oeuvre12470.html

Twitstory du 10 juin 2010 entre 20 heures et 21 heures sur la TL de @christreporter

mercredi 9 juin 2010

J'ai un vieux compte à régler avec Nicolas Sarkozy

Le problème avec les morts, c'est qu'ils ne sont plus là pour parler.

Pourtant, j'aimerais bien pouvoir encore lire et entendre Christian Bachmann.

Pour ceux qui l'ont oublié, Christian Bachmann est mort en décembre 1997 à l'âge de 54 ans, des suites d'une hémorragie cérébrale.

Il était sociologue. L'auteur d'une précieuse Autopsie d'une émeute, histoire exemplaire d'un quartier nord de Melun.

Tiens d'ailleurs, Capa et David Pujadas devraient lui rendre hommage : il a inventé l'immersion dans les quartiers sensibles.

Quelques semaines avant sa mort, il expliquait comment toute une classe d'âge a son avenir bouché - Libé du 28 octobre 2007.

Il m'a servi de mentor : à la même époque, plongé dans une vague de violences urbaines.

J'ai fait comme lui. L'immersion dans les quartiers sensibles.

Comme lui, j'ai passé des semaines à sentir du dedans les violences urbaines. Comme lui, j'en ai fait une enquête, un livre.

J'ai repris le flambeau, poussé l'enquête et l'analyse plus loin.

Dans ses pas, j'ai continué à démontrer comment la misère avait fait émerger les économies parallèles.

Comment les caïds avaient pris en main les quartiers, remplacé l'Etat défaillant.

Comment la mondialisation avait enfanté un monstre (Christine Boutin, j'espère que tu es là).

Ces choses sont devenues des évidences aujourd'hui.

Vulgarisées – vulgarités – par Nicolas hier et Brice aujourd'hui.

Cette enquête m'a valu de porter la parole de Christian Bachmann dans les médias.

Il était mort, il ne pouvait plus parler.

Et puis, Alain Bauer est arrivé. Pour faire la synthèse de nos travaux.

Pour vendre, aussi, ses conseils à Nicolas.

C'est dans cette petite cuisine sociologique que Nicolas et Alain ont acomodé les concepts.

Racaille, caïds, karcher... qui firent du ministre de l'Intérieur un candidat crédible à la présidentielle.

Les racaille, caïds et autres karcher, fruits d'une observation sociologique et journalistique, furent réduits à des items de sociologie électorale.

Ni Nicolas à l'époque, ni Brice aujourd'hui, n'ont pris la peine de revenir sur les causes.

Celles que Christian Bachmann et moi avions posées comme explication à ces phénomènes.

Aujourd'hui, ça n'est même pas la peine de demander à Brice et Nicolas d'y revenir, de nous rendre à Bachmann et moi ce qui nous appartient.

A trop oublier les causes des violences urbaines, elles ont fini par se rappeler à leur mémoire.

En dépit des incantations, des statistiques douteuses, des pressions sur la presse, les quartiers sensibles vont mal. Ils flamberont encore.

Brice, Nicolas, n'oubliez jamais : comme l'a écrit il y a fort longtemps Hammourabi, faut un jour ou l'autre rendre la monnaie de sa pièce.

Twitstory du 9 juin 2010 entre 22 heures et 23 heures sur la TL de @christreporter

mardi 8 juin 2010

Je soutiens Laurence Ferrari

Je vais encore me faire chambrer par mes collègues et probablement aussi par mes lecteurs.

Agacé par les procès vite menés, les cabales à deux balles, j’ai une fois de plus pris sa défense.

Parce que que je lui fais confiance. Elle est là tous les jours, elle se débrouille comme elle peut avec notre quotidien.

C’est jamais simple, entre les petites misères et les vrais drames, de passer d’une affaire à l’autre.

J’ai une fois de plus pris sa défense, parce que les blagues sur les blondes, ça me fait sourire, mais à force, ça lasse.

Je me dis que mener comme ça sa vie de femme et de mère, dans le tumulte du monde en furie, même bien payé, je ne l’aurais pas fait.

Quand on est une femme, se farcir un boulot de mec, remplacer un vieux beau jaloux qui vous glisse des peaux de bananes, ça doit être lourd.

Et puis ces blagues salaces, sur la coiffure, le maquillage, le tailleur, la façon de parler.

J’ai bien aimé quand elle a énervé Frédéric à propos de Roman.

J’en ai voulu à Nicolas de lui balancer son salaire à la tête quand elle lui demandait si Henri n’était pas payé trop cher.

Prendre l’avion pour aller interviewer une terreur infréquentable, quand on est enceinte, fallait le faire.

Oui, elle a dû mettre un foulard sur ses cheveux. Parce que c’est la loi : là-bas, pas de voile, hop, en prison.

J’ai vu et entendu, comme tout le monde. Elle a posé les questions qui se posaient. C'est son métier. Elle l'a fait.

Elle n'avait pas de Kalashnikov pour le forcer Mahmoud Ahmadinejad à répondre sans mentir.

Elle en a profité, après, pour relancer des demandes de reportages pour que des collègues de sa boutique puissent travailler.

Alors oui. J’ai trouvé ça bien. Et tant pis si je dois encore me faire chambrer par mes confrères et mes lecteurs.

Demain, je vais dire tout le bien que je pense de Laurence Ferrari.

Twitstory du 8 juin 2010 entre 21 heures et 21 h 30 heures sur la TL de @christreporter

La pomme, argument théologeek

Je vais acheter une demi-douzaine d’iPhone 4G, 40.000 € d’actions Apple INC et coller des posters de Steve Jobs partout dans la maison.

Je vais aussi acheter une demi-douzaine d’iPads et les accrocher au mur de chaque pièce pour faire défiler des photos de Steve Jobs.

Je vais arrêter de travailler, mettre une robe de bure, prendre un bâton, y accrocher des iPhones et prêcher la bonne parole de Steve Jobs.

A chaque étape de mon périple, je vais former des disciples, lever une armée pour instaurer la paix sur le monde voulue par Maître Steve.

Il faudra aussi constituer un tribunal de l’inquisition, afin de vérifier si ceux qui ne croient pas en Maître Steve ne sont pas possédés.

Les impies, ceux qui se révulsent quand on leur présente l’iPad, l’iPhone ou l’icône de Maître Steve, seront brûlés sur la place publique.

Les autres, qui auront vu la lumière dans les ténèbres, me suivront vers le royaume des cieux où Maître Steve nous apportera l’amour éternel.

Et chacun sur son iPad ou son iPhone pourra se repaître de ces batailles telluriques où tous ensemble, nous avons rendu grâce à Maître Steve.

Mais ces moments de bonheur intense seront fugaces, car là-bas, dans les contrées obscures, la rébellion s’organisera, moquant Maître Steve.

Il faudra alors repartir en guerre avec nos armées levées, nos tribunaux flambeurs d’impies, pour éradiquer ces races de mécréants.

Ils seront fourbes. La profondeur de leur médiocrité sera infinie, à la démesure de leur haine pour Maître Steve.

Il faudra alors rechausser les robes de bure, tailler de nouveaux bâtons et y accrocher d’autres iPhones, retourner prêcher la bonne parole.

Lever des nouvelles troupes, car en face, celles de l’ennemi, de l’impie, du profanateur de la divine vérité de Maître Steve grossissent.

Ceux qui n’abjureront pas passeront à l’autodafé. Ceux qui retrouveront raison partiront en guerre défendre l’honneur bafoué de Maître Steve.

Ces années de guerre nous auront usés, mais le bonheur insufflé par Maître Steve aura donné à nos corps et nos âmes un supplément de force.

Nos bâtons à iPhones nous serviront de cannes pour soutenir nos corps frêles et décharnés.

Certes, en face, les impies, les profanateurs ont profité. Ils sont jeunes, vigoureux, leurs femmes sont belles.

Maître Steve nous a montré l’exemple : ne manger que des légumes, ne toucher aucune femme, ne télécharger aucune représentation sexuelle.

La révolte gronde dans nos troupes faméliques et frustrées. Les dogmes de Maître Steve poussent son peuple à sa propre perte.

Les femmes n’enfantent plus. Les hommes se meurent, tandis que chez les impies, c’est joie et bonheur à chaque instant, sans iPhone ni iPad.

La seule pensée de ce bonheur hors les règles imposées par Maître Steve affole ses troupes.

Le doute s’installe : il serait possible d’être heureux sans croquer la pomme.

Oui, mes amis, en un mot comme en cent, je vous le confie : on peut vivre heureux sans croquer la pomme.

Twitstory du 7 juin 2010 entre 21 heures et 22 heures sur la TL de @christreporter