Il nous arrive parfois d'être pris d'angoisses sur le sens de nos TL respectives.
Qu'est-ce que je tweete ? Pourquoi est-ce que je follow, j'unfollow, je bloque ou je déclare en spam ?
Pour quelles raisons ne suis-je pas suivi par par ceux que j'aime et que je suis ?
Ne pas suivre ceux qui m'aiment et me suivent, est-ce mal ?
Qui vais-je mettre sur ma liste pour le Follow Friday ? Ceux que j'aime ou ceux dont je veux obtenir l'amour ?
Qui va penser à me mettre sur sa liste ? Dois-je faire des #FF en retour ? Existe-t-il un stade oblatif sur Twitter ?
Est-ce que je tweete ce que je pense vraiment, ce que j'aime, ce que je déteste, ce que je suis ?
Est-ce que ça n'est pas plutôt la norme sociale et mes conditions matérielles d'existence qui me dictent mes tweets ?
En ce jour de bac philo, j'ai posé ces questions à quelques grands esprits que je follow depuis la terminale. Quelques conseils.
Pendant que je voulais penser que tout tweet était faux, il fallait nécessairement que moi, qui le pensais, fusse quelque chose.
La production des tweets est d'abord directement et intimement mêlée au commerce des hommes : elle est le langage de la vie réelle.
Celui qui feint de vouloir supprimer son compte Twitter sans effroi ment. Tout homme craint de le faire.
J’ai donc pris grand soin de ne pas tourner en dérision les twittos, de ne pas les déplorer ni les maudire, mais de les comprendre.
Car le tweet est à la fois un objet qui se produit d’une certaine manière et qui, d’autre part, a une utilité définie.
On ne peut pas supposer un homme - ou une femme - qui produirait un tweet sans savoir à quoi il va servir.
Nous dirons donc que sur Twitter, l’essence précède l’existence.
C'est notre ça qui nous fait parfois aimer certains tweets que notre surmoi réprouve.
C'est notre surmoi qui nous pousse à unfollower des twittos que notre ça désire pourtant suivre.
Mais l'homme a besoin de tweeter ce qu'il y a de pire en lui s'il veut parvenir à ce qu'il a de meilleur.
Tweeter, ce n'est pas unifier, rendre familière l'apparence sous le visage d'un grand principe.
Tweeter, c'est réapprendre à voir, diriger sa conscience, faire de chaque image un lieu privilégié.
Même si chaque matin, il doit faire de nouveaux tweets pour ne pas disparaitre, il faut imaginer le twittos heureux.
Twitstory du 17 juin 2010 entre 22 h 30 et 23 heures sur la TL de @christreporter
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