jeudi 4 juillet 2013

Le sabre ou le goupillon

Comme je l'ai dit hier, "L'armée ou les frères musulmans" is the new "Le sabre ou le goupillon". Et c'est instructif de voir comment on se déchire ici pour coller une étiquette sur les événements égyptiens. Coup de force, coup d'état...

On sent bien que le débat est vidé de toute forme de rationalité par le fait qu'on met en opposition des religieux réputés fanatiques et des militaires que l'on suppose dictateurs.

Antimilitarisme primaire et méconnaissance de l'Islam sont autant de fléaux qui tuent le débat en Égypte comme chez nous. Mais surtout, c'est une immense injure faite à l'histoire des civilisations.

Les républiques ne sont pas nées ex nihilo. Elles ont souvent vu le jour dans le vacarme, le sang et les larmes de conflits attisés par des fanatiques belliqueux contre lesquels des citoyens pacifiques ont pris les armes pour défendre un idéal. On les a parfois appelés soldats de la démocratie.

Ne condamnez jamais un religieux sans procès. Ne jugez pas un militaire trop vite. La cité a parfois besoin du sabre pour renvoyer le goupillon dans ses foyers.

Économie de l'écologie

Ainsi donc, il y a des ministres écologistes dans ce gouvernement et il faut remercier Delphine Batho d'en avoir apporté la démonstration par le sacrifice de sa personne.

Ils veillent sur la transition énergétique, la biodiversité, la sûreté nucléaire et la qualité des filières alimentaires.

Ils vont limiter le réchauffement climatique, les OGM, le recours aux semences qui ne repoussent pas et aux désherbants qui tuent la bioversité. Bientôt on fermera des centrales nucléaires grâce au développement des énergies alternatives et les automobiles n'auront plus besoin de produits dérivés du pétrole.

Bon évidemment, ça va prendre un peu plus de temps que prévu. Pierre Gattaz, le nouveau patron des patrons, réclame 100 milliards d'euros de baisses de charges.

Bref, avant de mettre l'écologie au cœur de l'économie, on va faire l'économie de l'écologie.

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Billet initialement publié ici.

mercredi 3 juillet 2013

Éducation sexuelle

Faites l'amour, pas la guerre, c'est un beau programme. Encore faut-il savoir s'y prendre et c'est là que ça devient compliqué pour l'espèce humaine.

On croyait que les révolutions sexuelles avaient fini par émanciper l'occident des tabous millénaires d'une civilisation judéo-chrétienne prompte à mettre le préservatif à l'index.

On imaginait qu'enfin, les peuples du monde finiraient par comprendre que le Kama-sutra est un bienfait pour l'humanité. Mais non. Ça coince toujours.

Tenez, par exemple, un technicien informatique chinois s'est fait remonter les bretelles pour avoir diffusé à son insu quelques minutes de scènes érotiques sur un écran géant.

Autre phénomène inquiétant, en Allemagne cette fois. Un cours d'éducation sexuelle a mal tourné. Les élèves seraient tombés comme des mouches au moment de colorier des schémas d'organes génitaux.

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Billet initialement publié ici.