Comme je l'ai dit hier, "L'armée ou les frères musulmans" is the new "Le sabre ou le goupillon". Et c'est instructif de voir comment on se déchire ici pour coller une étiquette sur les événements égyptiens. Coup de force, coup d'état...
On sent bien que le débat est vidé de toute forme de rationalité par le fait qu'on met en opposition des religieux réputés fanatiques et des militaires que l'on suppose dictateurs.
Antimilitarisme primaire et méconnaissance de l'Islam sont autant de fléaux qui tuent le débat en Égypte comme chez nous. Mais surtout, c'est une immense injure faite à l'histoire des civilisations.
Les républiques ne sont pas nées ex nihilo. Elles ont souvent vu le jour dans le vacarme, le sang et les larmes de conflits attisés par des fanatiques belliqueux contre lesquels des citoyens pacifiques ont pris les armes pour défendre un idéal. On les a parfois appelés soldats de la démocratie.
Ne condamnez jamais un religieux sans procès. Ne jugez pas un militaire trop vite. La cité a parfois besoin du sabre pour renvoyer le goupillon dans ses foyers.
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