Un jour, Twitter sera devenu un vieux sablier où nous égrenâmes des messages pour conter ces temps où nous étions encore en vie
Et pourtant comme le dit si bien Cid dans L'Age de Glace : "Je vais mourir, tu vas mourir, nous allons tous mourir" (j'adore cette scène)
Mais voilà. Cette sensation d'immédiateté de nos réseaux sociaux nous promène de part et d'autre des lignes de nos vies
Je tweete donc je suis en vie. Et quand je cesse de communiquer, je parle encore. Mes mots s'affichent toujours
Ces phrases sont stockés sur des serveurs qui veillent tandis que je suis plongé dans un profond sommeil
D'ailleurs, même après le dernier souffle, ils continueront, ces serveurs, à les afficher au reste du monde. C'est ce qui me rend immortel
Mais un jour quand même, Je vais mourir, tu vas mourir, nous allons tous mourir. Nos corps seront poussière. Nos mots s'afficheront encore
Ils n'auront plus d'autre sens, de justification, que ceux que nous auront su leur donner en les écrivant
Ceux qui nous survivront, enfants, amis ou étrangers, n'auront plus le loisir de nous demander une interprétation
Nous aurons laissé à nos peuples, gravée dans l'espace numérique, la bible de nos vies, sans dieu ni messie. Une religion sans disciples
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