jeudi 31 décembre 2015

Résolutions

Ce jour est important. Vous allez choisir ce qui devrait faire de 2016 une année meilleure que la précédente.

Tout d'abord pour vous-même. Arrêter de fumer, faire du sport, prendre du temps pour vous occuper de vos proches. C'est bien. Gagner davantage d'argent ? Pourquoi pas. On sait que ça ne fait pas le bonheur, sauf quand on vit sous le seuil de pauvreté.

Vous aurez aussi probablement l'envie louable de changer le monde. Moins de conflits, une plus juste répartition des ressources de la planète, la limitation du réchauffement climatique, la fin de la dictature de la finance spéculative, le respect mutuel des différentes religions et la disparition des intégrismes seront bienvenus dans la liste des souhaits pour l'an neuf.

C'est trop ambitieux ? C'est utopiste ? La barre est trop haute ? Rassurez-vous : après-demain, tout le monde aura oublié.

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Billet initialement publié ici.

mardi 29 décembre 2015

Doute

D'ici à 2017, la recomposition du paysage politique français promet une belle valse des appellations. Et comme le marketing électoral ne recule devant rien, le phénomène a déjà commencé.

L'ex-UMP a lancé une OPA sur le concept de « républicain » et le FN louche très fort sur l'étiquette « patriote ». Et ensuite, à qui le tour ? On imagine déjà la gauche de la gauche faire main basse sur « Les Révolutionnaires », laissant aux autres le choix entre « Les Conservateurs » ou « Les Sociolibéraux ».

Et pour ceux qui ne s'y retrouveront pas ? Ils rejoindront « Les Blancs » ou « Les Nuls ». Mais le grand parti n'est plus à créer. Il existe déjà et il porte un nom : « Les Abstentionnistes ». Car chacun garde le droit imprescriptible, se sentant à la fois patriote, révolutionnaire, républicain, démocrate, social libéral, blanc ou nul… d'être pris d'un terrible doute existentiel une fois arrivé au bureau de vote.

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Billet initialement publié ici.

mercredi 9 décembre 2015

Fachosphère

C'est l'histoire de deux tweets postés à quelques minutes d'intervalle, le second en appui du premier.





C'est évidemment le second qui fait causer. Une certaine communauté s'en est emparé avec un style et des méthodes bien connus (de sinistre mémoire) : pas de second degré, pas de mise en perspective avec le premier tweet, de la manipulation, des menaces (de viol, de mort, si si), de la dénonciation... le plus souvent anonymes, comme au bon vieux temps *.

Alors je le redis : nous sommes une culture. Une intelligence. Nous ne pouvons pas admettre que des idiots osent seulement imaginer prendre le pouvoir. Et je précise, pour ceux qui ne me connaissent pas, que quand j'utilise la violence verbale, c'est pour défendre les valeurs d'une démocratie ouverte et tolérante, celle qui permet à tous - et même aux ennemis de la démocratie - de s'exprimer, de voter librement.



Enfin, une dernière chose :




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* La plupart ont été effacés, depuis, par leurs courageux auteurs, y compris celui-ci