vendredi 25 juin 2010

Une paille dans ma limonade

C'est l'histoire d'une rentrée scolaire dans une nouvelle école. On se sent tout petit. Minuscule. Terrorisé.

Il y a toujours des grands qui nous fascinent, mais qui nous font peur aussi. Leur mépris, leur distance, c’est impressionnant.

Alors on se fait encore plus petit. On écoute les grands causer et même si ce qu’ils disent n’est pas drôle, on fait semblant de rire.

On se dit que devenir copain avec les grands, c’est important : si les grands nous aiment bien, les petits nous respecteront.

Les semaines passent dans cette école. On grandit, on s’habitue. On a moins peur des grands. On s’est fait des copains.

On prend de l’assurance. Avec quelques bonnes blagues, on peut devenir un trublion. Avec de bons résultats, un exemple.

On peut se faire de vrais copains ou jouer à faire semblant. A l’école, il y a toujours des hypocrites, des fayots.

Le temps passe, les rentrées se suivent. On a pris de l’assurance. On entre dans la cour des grands.

C’est là que ça devient compliqué. On peut devenir tellement grand qu’on finit par regarder les petits de haut.

Le mépris et la distance on s’en souvient, c’est ce qui nous faisait respecter les grands quand nous étions petits.

Mais on le sait bien au fond de nous. Il y a une petite lumière qui éclaire notre conscience.

C’est parfois très furtif, mais clair : le méprisants, les fayots, les distants, on ne les aime pas. C’est pas honnête. C’est pas juste.

Parce qu’on a grandi, on sait que ça ne sert a rien de tricher, de faire semblant. On est comme on est, avec nos qualités, nos défauts.

On a compris que la meilleure chose à faire, c’est d’en tirer parti.

Genre : "Je peux pas t’aider à faire ta dissert’ : je suis nul en Français, mais je peux t’aider en maths".

Voilà, quoi. On a compris avec le temps qu’être sincère, c’est la meilleure façon de se faire de vrais copains.

Les vrais copains, ce sont d’ailleurs très souvent ceux avec qui on a appris ensemble.

Ils forment souvent une bande plutôt sympa pour accueillir les petits le jour de la rentrée.

Vous l’avez reconnue cette cour de récré ? C’est ici et maintenant, c’est Twitter.

Je suis resté le même gamin qu’au jour de mon premier tweet, quand je suis arrivé dans cette cour de récré.

Si j’ai grandi, c’est grâce à vous tous. Les engueulades, les remerciements, les conseils, tout ça m’a aidé à comprendre.

Comprendre le truc essentiel ici comme ailleurs : http://www.youtube.com/watch?v=MyEPQnG88B0

Twitstory du 25 juin 2010 entre 22 h 15 et 22 h 30 sur la TL de @christreporter

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