Entre la droite et les internets, nous le savons bien ici, y'a comme on dit un lourd passif. Nous ne sommes rien qu'un ramassis de pirates, d'anarchistes ou de gauchistes, c'est entendu.
Sauf que les choses devraient changer. Car autant, quand on détient le pouvoir, on peut matraquer les internautes à grands renforts de mesures législatives plus ou moins ineptes et de campagnes d'intoxication de l'opinion publique, autant, une fois qu'on se retrouve dans l'opposition, la liberté d'expression numérique devient un atout précieux.
Evidemment, encore faut-il savoir s'en servir et ne pas oublier que tout droit s'accompagne de devoirs. C'est là où la droite n'a pas complètement saisi la leçon ni tiré les enseignements de sa défaite sur le Web et dans les urnes.
Tout d'abord, ça n'est pas une question de quantité : pour ce que j'en vois - des vertes et des pas mûres, je vous jure - les forces en présence sont assez équilibrées, organisées et motivées.
Ensuite, hormis quelques flagrantes et notables exceptions dont je ne vais pas dresser la liste car vous les connaissez aussi bien que moi, ça n'est pas une affaire d'intelligence ou de talent.
Non, c'est une question d'humour. La gauchosphère a réussi à faire rire bien au-delà de ses bases (je connais des gens de droite qui adorent @vinceakadiego, @humourdedroite ou ont adoré - paix à son âme - @solferishow) tandis que la droitosphère se contente d'avaler vite fait des morceaux de clowns tristes au petit déjeuner.
Comme je l'ai déjà fait savoir (et merci aux nombreux démocrates d'avoir relayé mon propos) : faut pas leur en vouloir. Cela dit, l'internaute est perfectible. Et vu le temps libre dont ils disposent désormais, les ténors de l'exécutif sortant, moyennant une formation adaptée, ne devraient pas tarder à nous faire rire. Faut juste qu'ils acceptent que passer dans l'opposition, en politique, c'est très enrichissant.
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