On ne se lassera jamais de constater que dès qu'il s'agit de parler d'argent, c'est le registre religieux qui est invoqué.
Aux cieux des anges des affaires, celui qui fait bonne fortune est béni des dieux tandis que le misérable perdant est damné.
Du coup, on ne sera pas surpris du fait que tous ces avoirs que les nantis accumulent miraculeusement, ils les placent dans les paradis fiscaux. Ils comptent sur des archanges gardiens bien armés pour protéger leurs bons comptes de la convoitise de ces maudits manants qui sont prêts à vendre leur âme au diable pour se repaître des biens immérités.
Qu'en disent les textes sacrés ? Que « l'amour de l'argent est une racine de tous les maux ; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien des tourments ».
Du paradis fiscal aux tourments de l'enfer, il n'y aurait donc pas même l'espace d'un purgatoire.
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Billet initialement publié ici.
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