Traîtres, sournois, déloyaux, faux, fourbes, infidèles, perfides, trompeurs…
Vous allez en manger, ce mercredi 18 septembre 2014, des adjectifs qualificatifs et des superlatifs pour désigner ces parlementaires de la majorité qui n'auront pas accordé leur confiance à Manuel Valls.
Comme s'il devait être le seul responsable de la rébellion, l'unique cible des insoumis, l'exclusive tête de Turc des frondeurs.
On oubliera d'abord qu'il ne fait qu'appliquer une politique décidée par son chef suprême, tenant sa légitimité du suffrage universel.
On omettra ensuite de rappeler que ces frères ennemis désignés à la vindicte du regard mondial n'ont pas fourbi d'armes ni ourdi de complot.
En vérité, ces mécréants de la pensée unique n'ont rien fait. Ils se sont juste abstenus. Or, quand on a des doutes, suspendre son jugement, c'est souvent salutaire.
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Billet initialement publié ici.
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