jeudi 18 septembre 2014

Un mal, des mots

Et revoilà une cabale à deux balles : après les « sans dents » de François Hollande, voici les « illettrés » de Macron, le ministre de l'Économie ayant osé dire qu'une partie des employés des abattoirs bretons Gad aurait bien de la peine à se recaser faute de savoir lire et écrire correctement notre langue.

Le comble, c'est que dans les faits, chez Gad, l'illettrisme est supérieur à la moyenne nationale. Qu'importe.

Du « bruit et des odeurs » de Chirac au « toutes les civilisations ne se valent pas » de Guéant quand il était ministre de l'Intérieur d'un président ayant regretté de dire un jour à Dakar que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire », que de tourments aurait pu nous éviter la classe politique en se consacrant davantage à l'action qu'à la parole.

Mais voilà : dans cette société de la petite phrase et des éléments de langage, on aime maudire les mots dits.

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Billet initialement publié ici.

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