Fin 1945, la discussion du budget a valu au Général une retraite anticipée. Et ce n’est pas le gouvernement qui voulait imposer la rigueur, mais la première Assemblée nationale constituante, qui souhaitait tailler dans les crédits de la Défense nationale.
« Comme s'ils voulaient eux-mêmes souligner que leur attitude n'avait été que manœuvre et palinodie, les malveillants se turent tout à coup. L'ordre du jour adopté par l'Assemblée quasi unanime ne me dictait aucune condition. Après quoi, le budget fut tout simplement voté. Mais, bien que ma défaite n'eût pas été accomplie, le seul fait qu'elle eût paru possible produisit un effet profond. On avait vu mon gouvernement battu en brèche par la majorité au long d'une discussion remplie de sommations menaçantes. On sentait que, désormais, il pourrait en être de même à propos de n’importe quoi. On comprenait que, si de Gaulle se résignait à cette situation pour tenter de rester en place, son prestige irait à vau-l’eau, jusqu’au jour où les partis en finiraient avec lui ou bien le relégueraient en quelque fonction inoffensive et décorative », écrivait de Gaulle dans ses Mémoires de Guerre.
Il lui a fallu près de 20 ans pour réussir son come-back. C’est long, mais après tout, François Fillon est encore un jeune quinqua. Il ne va pas battre en retraite... avant 65 ans ? A la rigueur 67.
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