La météo est incertaine. On peut néanmoins s'attendre à ce que les cieux déversent des seaux de merde sur la tête du peuple de gauche. Car "selon que vous serez puissant ou misérable" ...
Depuis que DSK est entré dans un commissariat de NYC, tout s'y prête. La droite, dans une grande dignité, s'efforce de ne pas se lâcher, conformément aux consignes du château, d'où depuis le donjon on peut discerner un peu de clairvoyance.
Mais les éléments de langage ont peu a peu filtré. Le fameux "l'image de la France dans le monde est ternie" (comme si elle était encore lumineuse, hein) tourne en boucle depuis une semaine.
Mais surtout, depuis ce dimanche 22 mai au matin sur les ondes d'Europe 1 et grâce à un autre Kahn (Jean-François, pas Dominique Strauss) un argument de nature à lessiver la gauche dans son ensemble, si d'aventure les faits reprochés à DSK venaient à s'avérer, est servi.
"Trousser une domestique, ça me semble gravissime. C’est exprimer un rapport de puissance par rapport à quelqu’un qui est en situation par définition fragile." Je ne vais retenir que ces mots de la difficile exégèse engagée par mon camarade Birenbaum. Car le reste n'est que cabrioles du langage initiées à l'ENA et confirmées dans la préfectorale.
Bref, ces mots (je répète : "Trousser une domestique, ça me semble gravissime. C’est exprimer un rapport de puissance par rapport à quelqu’un qui est en situation par définition fragile") portent un sens très lourd. En clair : celui qui était présenté comme le candidat providentiel de la gauche - parti qui, historiquement, défend les faibles contres les forts - ne serait qu'un puissant qui aurait abusé d'une misérable. Si l'accusation n'avait pas pensé à cet argument, le voilà disponible, sur la place publique.
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