Nicolas Sarkozy a encore abusé de ses métaphores glissantes et le voilà noyé sous les critiques.
Curieusement, c'est toujours dans le même registre : celui de l'eau. Car sa comparaison de l'immigration à une fuite que l'Europe essaierait de répartir plutôt que de la réparer, nous renvoie étrangement à juin 2015, quand, alors ministre de l'Intérieur, il promettait de « nettoyer » au « Kärcher » la cité des 4.000 à La Courneuve.
Reconnaissons qu'il n'est pas le seul à surfer sur cette vague et à utiliser les mêmes tuyaux. On se souvient du plombier polonais évoqué par Frits Bolkestein pour justifier sa directive de libéralisation des services.
Bref, on sent bien chez nos puissants ce souci de faire plus blanc que le blanc, cette envie de se mouiller pour laver leur linge sale, mais attentions aux fuites verbales : elles peuvent faire déborder le vase.
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Billet initialement publié ici.
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