Le mème existait avant.
Les religions n'ont accouché d'autres idoles et doctrines que celles révélées par des hommes qui avaient pris note de propos entendus auprès de certains de leurs semblables qui racontaient des dires rédigés plus ou moins honnêtement d'après les récits de ceux qui racontaient comment ils avaient vu l'ours.
Les dogmes économiques et politiques ont suivi le même chemin. De travers. Dans le même chambardement d'incertitudes, de renoncement et de manipulations.
Aujourd'hui les réseaux et les écrans ont industrialisé la production. Le taux de reproduction malencontreuse de la foi, des faits et des certitudes s'est décuplé, universalisé, quand dans le même temps les émetteurs de pensées - morts, absents ou complices - ont fui le réel pour les certifier.
A chaque instant cette marmelade intellectuelle s'étale et nous en mangeons des tartines qui nous laissent sur notre faim. Celle du corps ou de l'âme. Du pareil au mème.
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