Manger et aimer. C'est ce qui me maintient en vie. Le tout avec plus ou moins de modération, selon l'humeur, l'envie
J'ai toujours été sidéré, d'ailleurs, par cette sorte de parallèle entre la cuisine et l'amour : donner, recevoir
Ce même plaisir, cette même envie de faire des choses bonnes, de se partager les plaisirs de la langue
De les incorporer ensuite. Autrement dit de les faire pénétrer dans nos chairs, de les laisser s'installer à l'intérieur de nous
Le tout en n'oubliant jamais que celui ou celle qui nous donne ce bien a pris du plaisir à le faire, en imaginant le nôtre
La chose aussi en ayant présent à l'esprit que celui ou celle qui reçoit ce bien éprouve de l'amour pour celui qui lui donne
Tout cela se mélangeant, au point que les plaisirs, du cuisinier, de l'amant, du convive ou de l'aimant se confondent
Quand ce moment de grâce est atteint, autour d'une table ou dans un lit, on mesure ce qui nous maintient en vie
Les verbes donner et recevoir alors se confondent, car ils participent du même sentiment. Ensemble, ils résistent au verbe prendre
Nous ne pouvons prendre que ce qui nous est offert ; celles ou ceux qui aiment que nous les prenions, en aimant qu'ils nous prennent aussi
Vive le don ! C'est de l'art !
RépondreSupprimer@jeandelaxr Merci (-;
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