Mon prénom n'est pas Charles. Nous ne sommes pas le 18 juin, je ne suis pas général, mais je vais lancer un appel, car nous sommes occupés
Occupés par nos quotidiens harassants : trouver ou garder un emploi, une famille, un avenir, une conscience
Occupés par le doute. Tout le monde sent bien que nous sommes en train de grignoter les dernières miettes d'un vieux morceau de pain blanc
Chacun sait que nous avons vécu - surtout nos parents - dans une provocante opulence occidentale tandis que le reste du monde crevait
Un reste du monde qui a crevé de faim tant et si bien qu'il en a nourri la force de nous combattre pour survivre
Occupés par la terreur : celle des attentats qui tuent, cet état d'urgence qui rend muet
Mais comme si la liberté d'expression était dangereuse, il faudrait soudain faire attention à ce qu'on dit, il faudrait se taire
Qu'importe si ce monde est de plus en plus effrayant et quand bien même tout nous réduit au silence
Notre liberté d'expression reste la seule arme contre la peur. C'est comme une bombe qui ne tue personne : ça fait naître les consciences
Parfois il ne reste plus que ça : parler et protester...
RépondreSupprimer@OhOceane Souvent, avant la censure, on s'autocensure... ça commence comme ça
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