Cette étude de la revue American Academy of Pediatrics a fait ressurgir une vieille question (à laquelle j'ai déjà répondu) : les réseaux sociaux sont-ils dangereux pour les ados ?
Certains, à force de s’y éterniser, s’embourberaient dans leur mal-être. Les chercheurs parlent de « dépression Facebook ». Quel est le problème ? La difficulté à s’accepter soi-même, à supporter le regard des autres… ou son absence.
Car c’est ainsi que ça fonctionne, et pas seulement pour les ados, sur les réseaux sociaux : on n’y existerait vraiment qu’en alignant une longue liste d’amis qui encensent chacune de vos paroles.
Faute de quoi, on reste seul et se morfondre en public est une circonstance aggravante, avec une sanction immédiate : l’absence de réponses ou - pire - les moqueries, qui renforcent ce mal-être, ce sentiment d’être mal-aimé.
Mais en quoi est-ce différent de ce qui se passe dans la " vraie " vie ? Il y a probablement des leçons de choses qui ne sont plus enseignées. Ou de belles lectures oubliés dans une dépression bien plus grave : celle de la transmission des valeurs.
On oublie facilement que les réseaux sociaux ne sont que le reflet de la vie IRL, avec les mêmes codes, les mêmes clans, les mêmes barrières sociales. C'est se leurrer de croire le contraire. Je vis ces schémas sociaux s'opérer sous mes yeux chaque jour.
RépondreSupprimerMerci pour le rappel de Kipling, l'important c'est ce qu'on arrive à faire de sa vie :)
@Océane : Ce texte est tellement facile à expliquer aux enfants... C'était - c'est toujours - le génie de Kipling.
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