En affaires comme en politique, plus rien ne se construit sur fondation. On spécule sans fondement. Il est naturel de perdre du jour au lendemain ce que l'on a gagné la veille, pourvu qu'entre temps l'investissement produise immédiatement ses quelques minutes de dividendes.
D'où l'intérêt de forger des alliances, de contracter des garanties. Qui finance la campagne de qui ? Qui, en retour de la générosité de l'un, favorise les contrats de l'autre ? Des questions d'une banalité si affligeante que nous ne nous les posons plus, dans un monde où la défense du libéralisme l'a confusément emporté sur celle des libertés individuelles.
Le devoir d'entreprendre à tout prix - sauf celui du risque - est admis comme étant supérieur au droit de penser, y compris chez les marchands et les banquiers. Prêteurs, tueurs... ce sont les gages qui commandent, qui ordonnent, qui exécutent.
L'idéal collectiviste est mort, l'éthique du libéralisme aussi. Nous devons survivre dans cette sorte d'anarchie mafieuse d'un non-marché dont les fossoyeurs espèrent que nous resterons les dupes.
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