Ce 18 janvier 2012 restera marqué dans l'histoire de la vie politique française.
Nicolas Sarkozy, que l'on attendait sur l'annonce d'un nouveau plan de rigueur consécutif à l'abaissement de la note française, a retrouvé sa marque de fabrique et son coeur de métier : créer la surprise. Indépendamment des faits et des actes. Tant que l'annonce est forte, dans cette société de la mémoire courte, ça suffit : l'électeur oublie souvent de vérifier si les effets sont au rendez-vous des promesses.
Ainsi donc, ce 18 janvier 2012, tandis que François Hollande hésitait encore sur la façon de conjuguer relance de l'emploi et crise économique mondiale, Nicolas Sarkozy lui a volé la politesse d'un programme social en faveur de la France silencieuse qui peine en et dont c'est d'ailleurs la première préoccupation, bien devant l'insécurité, terrain déjà largement labouré, défriché et maintenant fertile. C'est bien joué.
Voilà qui va rendre au candidat de la majorité - certes réputé hésitant le matin devant le miroir de sa destinée - ces quelques points qui s'étaient étiolés au fil des dérives sécuritaires et libérales, que ses ministres assument désormais parfaitement à sa place.
Bref : de quoi envisager l'accouchement du premier tour de cette présidentielle 2012 sous les mêmes auspices qu'en 2002, ce que je ne cesse de répéter depuis un moment.
Cela dit, après la présidentielle : les législatives. J'imagine déjà le peuple de gauche qui, se sentant dupé, bafoué, outragé - comme souvent - trouve l'intelligence sur le tard - comme toujours - de s'unir pour porter une vague rose à l'Assemblée nationale, doublant ainsi celle du Sénat.
Le retour à la cohabitation ! Drôle de scénario. On appellerait le film The day after 6 mai 2012.
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D'ailleurs, il s'est mis après la publication de ce billet à causer peuple.
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