Quand les faits ou les fruits tombent, on en veut la primeur. Tout de suite, maintenant.
Sauf que les vérités sont comme les salades : il faut leur laisser le temps de mûrir. A les cueillir trop tôt, on n'en récolte que d'indigestes ; ou trop tard, flétries, tout juste de quoi en faire une mauvaise soupe.
Mais comme tout s’accélère, se consomme immédiatement et qu’on y a pris goût, on finit par trouver ça normal de se payer aujourd’hui les légumes cueillis hier à des centaines de kilomètres. Tout comme de pouvoir éplucher demain l’information certifiée d'origine contrôlée de l’endroit exact où, avant-hier, entre le sol de culture et l’étal du commerçant, le produit a été contaminé.
Cela dit, on peut aussi songer à cultiver son jardin. Mais attention, il faut être patient, savoir laisser filer le temps des saisons qui, elles aussi, et plus certainement qu'une bactérie, nous enverront manger les pissenlits par la racine.
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